Prise en flagrant délit [PV Raphael Wingerter]

Mae se promenait prudemment dans l’immense école de sorcellerie depuis maintenant près d’une heure. Il faisait plutôt noir et il était ardu d’esquiver chaque fantômes, surtout Peeves. De plus, le concierge semblait avoir choisit cette soirée pour aller partout où la jeune femme se dirigeait, ce qui ne plaisait pas du tout à cette dernière. Mais, la jeune femme ne voulait pas rester dans son dortoir à se tourner et se retourner dans son lit. Ses compagnes de chambre se plaignaient qu’elle bougeait trop et elle n’avait de toute façon pas sommeil. L’insomnie persistait encore depuis quelques jours, depuis cette rencontre au parc... Et justement, à cause de cette rencontre, elle ne voulait pas rester dans la salle commune, au cas où elle tomberait sur l’un ou l’autre des Maraudeurs. Finalement, cette volonté à toujours éviter les Maraudeurs n’avait pas faiblit... C’est simplement la raison pour laquelle elle le faisait qui avait changé.

La Gryffondor poussa un faible soupir en avançant prudemment dans un vaste corridor. Elle le traversa rapidement. Si quelqu’un arrivait, elle n’aurait pas pu le prévenir. Finalement, la jeune femme arriva devant une vielle porte en bois. La salle des trophées... pourquoi pas ? Le concierge était fort probablement déjà passé par là cette nuit, il n’y avait pas beaucoup de risque. Lentement, Mae poussa la porte et entra rapidement. Le battant en bois avait produit un mince grincement, mais la jeune femme ne s’en préoccupait pas vraiment. La salle était un endroit parfait pour venir réfléchir après tout.

Poussant un nouveau soupir, la jeune femme s’approcha lentement des trophées. Il y en avait tellement, c’était à peine croyable. Le concierge semblait y tenir comme à la prunelle de ses yeux, car même les plus vieux d’entre eux semblaient encore neufs, sauf pour une vielle coupe qui séjournait dans un coin obscur. La jeune femme s’en approcha et la regarda un instant. Ce qui était inscrit dessus était à peine lisible, il y avait bien trop de poussière. Mae leva la main et, de sa manche, frotta doucement sur l’écriture pour enlever la saleté. Malheureusement, la coupe n’était pas aussi bien ancrée dans son coin que Mae le pensait. Le lourd objet de métal tomba lourdement sur le sol.

Mae sursauta et n’attendit pas une seconde de plus. Elle couru rapidement vers la porte... pas assez rapidement...

Raphael se promenait lentement dans les corridors de l'école. Il faisait nuit....Et comme a son habitude, le jeune professeur était incapable de fermé l'oeil. Il faudrait qu'il demande au professeur de potion de lui concocté quelque chose pour dormir car il finirait immanquablement par manquer de sommeil, si il ne pouvait pas dormir de jour.

Stark, son serpent a deux têtes, était enroulé autour de son bras gauche, celui qui était couvert de bandage, et ses deux têtes reposant au creux de sa main. Le reptile, lui, au moins, était capable de dormir, contrairement a son maître.

Aussi silencieux qu'un loup, le jeune homme avancait dans les corridors sombres. Sa canne ne faisait aucun son non plus en touchant le sol. Habituer de ne devoir faire aucun bruit, il avait appris plusieurs sorts pour l'aider a se rendre le plus invisible possible.

Tout le monde n'avait pas ce talent, il faut croire.....

Un vrai foutoir. Et sa ne venait pas de bien loin. Tout se bouquant, qui dérangeait la quiétude de sa promenade nocturne, semblait venir de la salle des trophées. Stark leva une de ses têtes, puis l'autre, en sifflant.

Un élève, indéniablement.....Raphael se plaqua devant la porte au moment où une jeune fille sortait de la salle...

-Bonsoir, jeune dame....

Dit l'homme, d'un ton des plus froids, un petit sourire au coin des lèvres. De noirs complétement vétu, son serpent a deux têtes autour du bras, qui d'ailleur, fixait Mae de ses 4 petits yeux rouge en agitant ses langues, Raphael avait de quoi faire froid dans le dos, par une nuit comme celle la.

-Ne devriez-vous pas dormir?

Mae était partie en panique de la salle des trophées, mais n’avait pas pu aller bien bien loin. Elle n’était même pas sortie de la pièce qu’elle manqua de peu de foncer dans un homme. Quoi qu’au départ, elle aurait plutôt opté pour le qualificatif de « grande silhouette noire indéfinie et atrocement effrayante », c’était bel et bien un homme. Et pas n’importe quel homme. C’était son professeur de Défense Contre les Forces du Mal... La deuxième pire chose au monde pour Mae. La première, c’était les cours de Métamorphose. La deuxième, ceux de Défense Contre les Forces du mal. Elle n’avait jamais réussi à comprendre et à maîtriser certains concepts de base et maintenant, elle ne se forçait même plus. Et le professeur devait l’avoir remarqué.

Quoiqu’il en soit, la jeune femme fit un sourire au professeur, un sourire qui voulait tout dire. La jeune femme n’allait pas commencer à être gentille parce qu’elle se trouvait au milieu de la nuit dans une horrible pièce horriblement sombre, horriblement seule avec un homme horrible et son horrible serpent avec deux horribles têtes, non ? Bon, c’était un argument assez fort pour la plupart des gens, mais pas pour Mae. La jeune femme se contenta donc de sourire de ce petit air ironique avant de finalement ouvrir la bouche.

- Vous seriez gentil d’éloigner votre si charmant serpent de moi, professeur Wingerter. Je n’aime pas beaucoup les vipères, mais ne vous inquiétez pas, vous, je peux endurer votre présence.

Manifestement, la jeune femme cherchait l’homme. Il ne l’aimait probablement déjà pas beaucoup puisqu’elle avait la capacité d’un scrout à pétard dans sa matière. Ce n’était donc pas un problème en tant que tel, non ? Après tout, il avait bel et bien l’air d’une sale vipère lui-même !

Et puis, tant qu’à se coller une retenue, autant s’en coller une pour quelque chose...

Mae trouvait toujours le moyen de le rendre de bon humeur. Elle était si.....Intéréssante. Un caractére de merde et des trippes. Et en plus, elle était des plus incompétente dans son cours.

Aussi insensible qu'une tombe, Raphael ne broncha pas d'un poils sous les "insultes" de la jeune élève. Une vipère? Quelle merveilleuse comparaison. Pour un amateur de serpent, l'insulte n'était qu'un petit compliment.

-Vous me voyez ravis de ces jolies paroles, miss Langdon.

Le petit sourire du professeur s'élargit un peu plus, son regard bi-colore planté dans celui de la jeune insolente. Appuyer complétement sur sa canne, Raphael n'avait toujours pas bougé son serpent a deux têtes, qui avait arrêter de siffler, mais qui fixait toujours Mae froidement.

-J'espère pour vous que vous êtes capable d'enduré ma présence, car, nous allons passer la nuit ensemble, jeune dame. Puisque vous ne semblez pas avoir sommeil, pourquoi ne pas joindre l'utile a....L'agréable? Je ne crois pas....Malheureusement....Du moins, pas pour vous.

Le professeur de défense contre les forces du mal fit un petit signe de tête en direction d'un couloir.

-Passer devant, jeune dame. Cet nuit, nous allons vous faire de nouveau amis. Vous aimez les rats?

Dit-il, souriant un peu plus largement. Le professeur poussa la jeune femme vers le couloirs indiqué. Les cachots serait surement un endroit merveilleux pour passé la nuit. Froid et sombre, comme il les aimes...

Mae se renfrogna lorsqu’elle appris que sa retenue serait cette soirée même et, qui plus est, avec le professeur en question. Plusieurs des enseignants préféraient laisser leurs élèves seuls dans une pièce ou en compagnie d’un préfet, mais le professeur de Défense Contre les Forces du Mal semblait vouloir prendre un malin plaisir de la situation. Quel horrible personnage !

Toutefois, la jeune femme ne se montra pas défaite et elle fit un grand sourire à Wingerter avant d’ajouter :

- Ah oui, j’adooore les rats ! Ils sont si chaleureux et tiennent des conversations si intéressantes ! Vous connaissez Nat ? C’est le plus charmant d’entre eux ! Il est si mignon, avec son poil grisonnant teinté de si belles taches de boue et ses deux dents d’en avant si jaunâtre. Un vrai gentleman ce Nat, je vous l’assure ! Et vous connaissez Rodrigue ? Tout aussi charmant ! Et Jeff ? Et Roger ? Et Mathilde...

La jeune femme n’arrêtait plus. Peut-être que si elle était assez énervante, il ne voudrait que la renvoyer dans son dortoir, qui sait ?


[HJ : Si tu veux poster dans les cachots, tu as beau.]