Conversion ? [PV Eileen McBurry] - Terminé

Regulus fit un grand sourire loin d’être chaleureux lorsque la jeune femme serra sa main. Les crochets du serpent se refermaient désormais sur la lionne et elle devrait faire preuve de beaucoup de volonté pour s’en sortir indemne. Il comptait sur sa fine intelligence et sa ruse pour l’attirer dans ses filets. Sans un mot de plus, le jeune homme se retourna, sa cape claquant sèchement dans l’air et se dirigea au travers de différents couloirs. Il ne se souciait même pas de regarder si la jeune femme le suivait : il savait pertinemment qu’elle ne partirait pas.

Il arriva devant un mur vide et le fixa quelques instants, puis, il passa trois fois devant. Soudainement, une porte apparu. Il tourna la poignée puis, pour la première fois depuis qu’ils avaient bougés, il se tourna vers la jeune femme.

- C’est une salle bien pratique. Même si je sais que tu bous d’en savoir plus sur celle-ci, tu n’en sauras rien.

Son ton était sans réplique. Il avait l’habitude d’utiliser ce ton, ayant souvent à donner des ordres à ses serviteurs. C’était un élément important dans la manipulation, Regulus le savait bien.

Finalement, il poussa la porte et entra dans la pièce. Ce qui apparu derrière la porte fut une gigantesque salle de réunion. Le jeune homme avait reproduit aux détails près la salle de réunion de son manoir. De cette façon, il était en terrain connu. Plusieurs fauteuils confortables étaient installés en cercles. Des rangées de livres couraient les murs et un foyer imposant était installé dans un coin. Le feu qui brûlait dedans était la seule source de lumière, les fenêtres étant couvertes d’énormes rideaux. La décoration était somptueuse, riche, mais froide et austère. Le goût de la noble et très ancienne lignée des Black.

Regulus s’avança et prit place dans le plus imposant des fauteuils, celui qui était ordinairement réservé à son père. Il fit un signe pour inviter la jeune femme à s’asseoir.

- Prend place, nous avons beaucoup à parler je crois.

Il lui fit un nouveau sourire, mais cette fois, il laissa son côté séducteur de côté. Il prit un air mystérieux et attendit que la jeune femme fasse un mouvement, croisant ses mains sous son menton en l’observant comme un serpent guetterait sa proie.

Elle détestait suivre quelqu'un comme un petit chien. Non mais pour qui se prenait-il a la fin ce sale serpent! Si elle s'écoutait, elle aurait tourné les talons dans la minute même, juste pour pouvoir imaginer la tête que ferait Regulus en se rendant compte qu'elle n'était plus la. Seulement la curiosité l'emporta a nouveau. Elle le suivit a travers les couloirs, se gardant bien de marcher a ses cotés.

Ils arrivèrent au 7eme étage, la ou se trouvait la salle sur demande. Il passa trois fois devant avant que la porte n'apparaisse. Il lui dit ensuite, d'un air hautain qu'il ne lui parlerait pas de cette salle.

Non vraiment! Fallait lui rabattre le bec a ce prétentieux pourrit gâter!

Eileen bouillait littéralement de rage. Il l'a prenait pour qui au juste?! Une abrutie de première qui allait bien sagement écouter ce que maitre Regulus allait lui dire, et hocher la tête a chacun de ses mots. Il pouvait toujours y croire, cela n'arriverait pas de si-tôt.

Il s'y prenait plutôt mal si son but était de la joindre a sa cause.
Elle, elle voulait juste comprendre ses choix et son opinion. Mais en aucun elle pensait a servir celui dont tout le monde n'ose plus prononcer le nom.

Une fois entré, Regulus prit place dans un grand fauteuil tout en lui intimant de faire de même.

-Que d'honneur me faites-vous votre majesté! Pouvoir m'asseoir a vos cotés me procure un tel plaisir...pouvoir m'asseoir tout court d'ailleurs! dit-elle sarcastiquement.

Regulus eu un petit sourire victorieux et une lueur de malice passa dans ses yeux. Elle était exquise lorsqu’elle se fâchait. Mais, si elle voulait survivre à ce qui allait arriver dans quelques années à peine, elle devrait faire preuve de plus d’intelligence que cela. Quoiqu’il en soit, chaque chose en son temps. Le Serpentard savait qu’il avait un laps de temps limité avant que la furie ne sorte de la pièce.

- Je vais faire comme si je n’avais rien entendu.

Il un sourire en coin apparu un instant sur son beau visage, puis il redevint neutre. Il darda ses yeux violets dans ceux de la jeune femme.

- J’aimerais savoir ton nom – ton vrai nom – avant de commencer. De toute façon, sache que je peux le savoir très facilement ; il me suffit de demander aux bonnes personnes. Et je sais qui ces personnes sont. De toute façon, qu’as-tu à cacher ?

Une lueur malicieuse passa dans son regard.

- Une horrible histoire de famille ? ... De sang ?

C’était lui qui s’amusait maintenant.

Il voulait vraiment qu'elle prenne la porte enfaite... A quoi cela lui servait-il de la mettre hors d'elle ?! Elle avait toujours eu un caractère fougueux et s'énervait parfois pour un oui ou un non, mais la on ne pouvait pas dire que c'était injustifié.
Il la prenait vraiment pour une gourde! A l'entendre, elle était déjà a ses ordres ...

Et voila maintenant le fameux moment au elle allait révéler son nom. Bien sur il n'avait pas la même signification pour elle qu'il allait en n'avoir pour lui, mais le faite qu'elle soit de sang-mêlé allait certainement le refroidir quelque peu, malgré le prestige de ce nom. Elle avait bien exprimé son désaccord avec les opinons de la famille de son père, qui avait voulu malgré son sang, a prendre contact avec leur descendance.

*Tu m'étonnes! leur seul fils leur a tourné le dos ...*

Eileen eu un sourire a cette pensée. Bien fait pour eux!

*Et après on dit que ce sont les moldus qui sont tordu...décidément...*

Ça faisait un moment déjà qu'elle était perdu dans ses pensées. Elle releva les yeux et regarda Regulus en le défiant.

-McBurry, Eileen McBurry! Content? dit elle d'un voix neutre.

Regulus avait appris, au court des années, à garder un air neutre, malgré les surprises et les diverses émotions pouvant le submerger. Sa mère avait toujours dit qu’il était important de savoir maîtriser ces masques, ces émotions qui pouvait atteindre un homme. Et jamais il n’aurait pu être aussi reconnaissant envers sa mère qu’en ce moment. Ce fut cette éducation qui lui permit de ne pas avoir un air totalement dépassé par les événements. McBurry ? Elle avait bien dit McBurry ?!

Décidément, la jeune femme avait eu raison de vouloir cacher son nom. Mais Regulus avait bien appris quelque chose : même si son sang était désormais souillé, il n’était pas trop tard. Elle pouvait toujours racheter l’erreur de son père – oui, c’était bien son père le sale traître à son sang – en faisant des gestes concrets pour cela. Ce n’était pas de la faute D’Eileen, elle ne l’avait pas demandé.

Regulus se contenta donc d’hocher la tête, gardant son air neutre.

- Très bien. Enchanté Eileen McBurry. Oui, je sais qui sont les McBurry. Mais ce n’est pas de ta famille en particulier dont je vais te parler tout de suite.

Cela devenait intéressant, très intéressant... Il devrait faire preuve de beaucoup de jugement et cesser de se comporter n’importe comment à partir de maintenant. S’il pouvait rallier la fille McBurry à leur cause, il savait qu’il aurait beaucoup, beaucoup de prestige.

- Tu as des questions précises ?

Par quoi commencer... il devrait réfléchir vite. Se souvenir de tout ce que le maître lui avait dit. Il n’était pas certain de ces convictions qui n’étaient pas siennes. Mais, il devait les défendre tout de même.

Regulus su, aux paroles de la jeune femme, qu’il allait devoir être prudent dans le choix de ses mots. Elle ne croirait pas n’importe quoi. Mais déjà, il lui semblait qu’il n’était pas prêt à cela. Ce en quoi il croyait, c’était simple. Il ne croyait pas grand-chose. Pas encore. Il n’avait pas eu le temps de se faire une idée par lui-même, qu’il fut enterré sous les restrictions, la propagande et les préjugés.

C’était un détail ; le jeune homme n’en vivait pas plus mal. Du moins, il ne croyait pas en vivre plus mal. Il fit un mince sourire à Eileen, pour répondre au sien, et prit une inspiration.

- Très bien. Les faits.

Il évalua quelques secondes sur quel champ il devait s’aventurer tout d’abord.

- Tu n’es pas inquiète du statut des sorciers ? Les unions moldues représentent une menace pour nous. Tu dois fort bien savoir qu’à peu près tous les sorciers purs sont reliés entre eux d’une manière ou d’une autre. Par le sang ou le mariage. Il n’en était pas ainsi autrefois. Seulement, les sorciers purs sont tellement rares de nos jours, qu’il ne peut en être autrement. Seulement, à force de mariages entre moldus et sorciers, les gènes sorciers se font de plus en plus rares.

Regulus savait qu’elle pouvait réfuter à tout moment, mais il n’avait pas fini. Il fit un mouvement de la main pour admettre un point à l’autre clan.

- Bien entendu, il y a encore des sorciers à profusions. Mais, depuis une centaine d’année à peine, le nombre de sorciers recensés est en chute libre. Nous voyons, bien évidemment, quelques gènes refaire surfaces après plusieurs années. Ces Sangs-de-Bourbre, enfants indignes et inférieurs. Mais, ils ne vont pas se transmettre encore des années.

Il prit un moment pour évaluer ses paroles.

- Finalement, les sorciers pourraient très bien disparaître d’ici un millier d’années.

Eileen marqua une pause avant de répondre au monologue de Regulus. Ces propos elle les avait entendu des centaines fois prononcé par ses grand-parents. Tout ceci était réfutable, et elle était certaine que Regulus en était conscient. Ce n'était pas vraiment en quoi il croyait, c'était ce qu'on lui avait appris a croire. Et elle ne voulait absolument pas de cela.

-Crois-tu vraiment que c'est en exterminant les moldus et les ... elle marquant une pause, et les nées-moldues que les sorciers ne seront pas menaçait d'extinction ?!

Elle soupira et se frotta les yeux pour remettre ses idées en place. Non, ça elle n'y croyait pas. Rien de pouvait justifié un génocide. La lois du plus fort n'avance a rien elle en était certaine. Elle ne savait pas si s'était son coté Gryffondor qui lui faisait croire en cela ou son père qui avait prit des heures pour tout lui expliquer tout en la laissant se faire sa propre opinion, néanmoins c'était comme ça et quoi que pouvait dire Regulus ça ne pouvait pas changeait.

-Voyons Regulus, si tu réfléchis deux minutes par toi même tu te rendras compte que cela ne tient pas debout. Si comme tu le dis les sorciers pourrait disparaitre, ne crois-tu pas que le faite d'accepter dans la société des sorciers née-moldu permettrait a notre peuple de vivre plus longtemps. La puretée du sang n'est qu'une fable. Vous avait tous des liens de parenté entre vous, moi j'appelle plutôt ça de l'inceste.

Après sa dernière phrase qu'on pouvait mal interprété, elle le va la main en signe de paix.

-Et même si j'étais d'accord avec tout ça, rien pour moi ne peux justifier la mort de plusieurs milliers de persones.

Regulus écouta attentivement ce qu’Eileen avait à lui dire. Non, bien sûr que non, elle n’y croyait pas. Elle avait été élevée par un traître à son sang, c’était bien normal qu’elle ne croie pas ce qu’il tentait de lui expliquer. Le jeune homme décida de ne pas intervenir lorsqu’elle lui dit que cela n’était pas ses idées à lui. De toute façon, le jeune homme n’aurait pas su quoi répondre. Il insista plutôt sur la défense amenée à ses propos.

- Le but n’est pas d’exterminer tous les moldus, loin de là. Il faut seulement passer par cette étape pour ramener la paix.

Regulus avait du mal à croire que c’était bel et bien lui qui disait cela. Il avait l’impression d’être une sorte d’automate qui débitait un flot de paroles apprises par cœur. Quoi qu’il en soit, il continua, mine de rien.

- Les sorciers doivent apprendre à considérer leur statut avec tout le respect que cela mérite, c’est tout. Pendant trop longtemps, nous avons craché sur notre sang. Pendant trop longtemps, nous avons permis aux moldus – moldus qui n’étaient même pas supposés savoir que les sorciers existent – d’entrer dans nos vies. Ce qui nous est proposé n’est pas un génocide, Eileen. Non, bien au contraire. Tu parles de ces convictions qui ne sont pas miennes. Mais en quoi est-ce différent de ta situation ? Tu as été élevée par un homme qui...

Le jeune homme arrêta quelques secondes, pour bien choisir ses mots.

- Par un homme qui n’a pas cru ce que je viens de te dire. Ton éducation est aussi ancrée très profondément en toi. Tout comme la mienne, je suppose.

Regulus poussa un petit soupir, détournant les yeux de la jeune femme quelques secondes. Qu’était-il en train de faire ? Qu’importe, il devait continuer.

- Je ne te demande pas de croire ce que je te dis. Il n’y a rien à croire là-dedans. Il suffit de le comprendre. Car c’est la vérité.

Le jeune homme recroisa ses mains sous son menton.

Mais qu’était-il en train de raconter ?

-Arrêtes une peu de me raconter des salades aux quelles toi même tu ne crois pas!

Elle s'arrêta un instant. Croyait-il vraiment en ce qu'il était en train de lui dire? Si c'était le cas elle serait déçu, mais aux moins il avait le courage d'exprimer son opinion. Seulement, elle ne savait pas pour quelle raison, mais Eileen était persuadé que ce n'était pas Reguls qui parlait, c'était simplement ce qu'on lui avait dicté.

Bien sur elle croyait dur comme fer a ces idéaux a elle, mais elle comprenait et n'essayait pas de convaincre ceux qui avait déjà choisi.
Regulus n'avait pas choisi de lui même, tout cela lui avait été imposé, c'était certain.

Elle avança un peu sa chaise vers lui.

-Parles moi de ce en quoi tu crois, tu me raconteras ensuite ce en quoi les autres croient .

Elle lui fit sont plus beau sourire tout en inclinant légèrement la tête sur le coté.

Regulus se raidit lorsqu’il vit que la jeune femme ne le croyait pas du tout. Il n’avait pas à se justifier. Que croyait-il ? Il ne voulait même pas y penser, ce serait une honte pour sa famille. Sa pauvre mère... Sa pauvre mère qui l’adorait. Ce serait un choc pour elle. Après son fils aîné, le cadet ? Non. Regulus se massa doucement les tempes. Il avait encore plus mal à la tête que tantôt, ce n’était pas très agréable.

Il leva la tête et regarda la jeune femme qui avait maintenant approché son fauteuil du sien. Il su que c’était peine perdue ; elle ne le croirait pas.

Lentement, très lentement, Regulus monta sa main droite jusqu’à son bras gauche. Il la posa sur celui-ci et, en soupirant, il murmura :

- Il est bien trop tard pour mes propres idéologies.

Il était effectivement trop tard.

Regulus regarda la main posée sur son bras avant de reporter son attention sur le visage de la jeune femme. Il eu l’air confus, le masque si profondément ancré en lui tombé pour un soir. Il ne savait même pas en quoi il croyait réellement. Il n’avait jamais eu l’occasion d’y songer. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il n’approuvait pas l’idée des morts. Mais, il était trop tard.

- Tout ce que je sais... c’est que j’aime mon frère, ce sale traître à son sang !

Regulus se leva brusquement de son fauteuil et, prit d’une quelconque rage, renversa la table basse se trouvant non loin de lui.

Puis, comme un dément, il fut pris d’un fou rire incontrôlable. La phrase qu’il venait de dire, c’était tout simplement cinglé ! Ça n’avait pas de sens, c’était tellement étrange ! Mais c’était vrai, il avait de l’affection pour Sirius.

Le jeune homme n’avait plus vraiment conscience de ce qui l’entourait. Jamais il n’avait été prit d’une telle crise de démence. Il serait bien resté au milieu de la pièce à rire de cette façon à vous faire froid dans le dos si Eileen ne l’avait pas forcé à s’asseoir. Il n’opposa aucune résistance. Peu à peu, Regulus revint à lui-même. Il ne devait pas céder à ses émotions, c’était mal. Il aurait de la difficulté à survivre.

Aussi, le jeune homme n’hésita pas une seule seconde avant de sortir sa baguette magique et la plaça sur le cou de la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Il la fit basculer pour être en dominance. De cette façon, elle ne pourrait pas se débattre.

- Maintenant, tu dois être contente ! Tu as vu Regulus Black perdre le contrôle de lui-même ! Et après, ces sales lions disent des Serpentards qu’ils sont fourbes !! Tu comprendras que cela restera entre toi et moi, n’est-ce pas ? Tu es intelligente, Eileen.

Il prit le petit poignet d’Eileen dans sa main et lui imposa une pression assez forte pour lui faire comprendre qu’il était sérieux. Si elle parlait de cela, de quoi aurait-il l’air ?

Regulus lâcha lentement le petit poignet qu’il tenait encore fermement quelques secondes plus tôt. Il baissa légèrement sa baguette, la tenant tout de même fermement. On ne sait jamais, ce pouvait être une tentative de le tromper ! Il poussa un soupir à s’en fendre l’âme et baissa la tête.

- Tu ne comprends pas...

Non, elle ne comprenait pas. C’était trop tard. Il ne pouvait plus faire marche arrière, sinon c’était la mort. Il était condamné à 15 ans. Il tenta de le lui expliquer, d’une manière plutôt confuse. Sa voix était douce, toute trace de superficialité avait disparût.

- Je ne peux plus changer. J’avais un choix. Ils ont fait un choix. Je n’ai rien fait pour les en empêcher. C’est trop tard.

Il tourna la tête de côté, fermant les yeux brusquement. Son mal de tête était de pire en pire.

Eileen n'osa pas bouger de peur que Regulus le fou ne refasse surface. Il était un peu comme docteur jekill et mister hide. M'enfin elle pouvait certainement s'en accommoder.

Il avait l'air de souffrir milles tortures, c'était plutôt triste pour quelqu'un de cette age.

-Je veux comprendre...

Il n'avait pas l'air pret, mais décida quand même de résumé sa situation en quelques mots, d'une voix qu'Eileen adora dans l'instant.

*Il a intérêt a resté comme ça, sinon je lui botte le c** !*

En effet, elle préférait largement cette facette de sa personnalité. Et n'est-ce pas un de ses rêves, une de ses ambitions : aidé un hommes tourmenté qui lui en ferai voir de toutes les couleurs.

Elle tendit doucement le bras pour ne pas le brusqué, attrapa son menton tout aussi doucement et lui fit tourner la tête vers elle. Elle lui fit le plus beau sourire qu'elle avait en stock, étant donné qu'elle avait une baguette sur le cou.

-Je ne vais pas te dire ce que tu ne veux pas entendre ...pas encore. dit-elle

Regulus sentit quelque chose de doux sur son menton, tout comme une caresse. C’était la main de la jeune femme qui était presque sous lui. Il la regarda et elle lui fit un sourire resplendissant. Comment.... Comment pouvait-elle lui sourire avec autant de conviction après ce qu’il venait de faire ? C’est à ce moment qu’il comprit pourquoi la jeune femme n’était pas ailleurs qu’à Gryffondor... et il se maudit aussitôt d’avoir eu cette pensée. Il écouta ce qu’elle ajouta et ne posa pas de questions. Il savait tout aussi bien qu’elle qu’il ne voudrait pas entendre certaine chose qu’elle pensait sûrement.

- Tu ne dois rien dire... rien du tout... Sinon... Tu sais, il ne m’a pas prit à sa solde pour rien... Sans rien en retour...

Regulus repensa à ce qu’il avait du faire pour être la fierté de ses parents, pour être le laquais de cet homme sombre.

Le jeune homme eu à nouveau l’air un peu fou, murmurant :

- J’ai fais des choses horrible et je peux les refaire à tout moment !

Mais, c’était bien vrai.

Il avait l'air paniqué. Elle laissa sa main sur son visage et avec l'autre abaissa doucement la baguette du jeune homme.

-Je ne dirai jamais rien ... a personne.

Et puis sans qu'elle ne comprenne pourquoi il passa du paniqué au un peu fou. C'était déjà mieux que fou tout court...
Elle se doutait bien qu'il avait du faire des choses pas très jolie, après tout pour être au service de vous-savez-qui, il fallait prouver sa valeur. Qu'elle autre moyen que de commettre des choses horribles ?!

Mais elle tiqua un peu quand il insista sur le fait qu'il pouvait recommencer.

*Ahh ces Serpentards ... toujours un grain !*

-Je me doute bien que tu n'as pas fait que des chose jolies dans ta vie, mais ce n'ait pas important. Le plus important et ce que tu vas faire dans le futur...

Elle prit doucement sa main et la serra dans la sienne.

Regulus ferma les yeux en signe de découragement. Elle ne comprenait toujours pas que son destin était déjà tracé à l’avance. Il n’avait pas le choix. Il l’avait eu, plus maintenant. C’était fini. Quoiqu’il en soit, le jeune homme n’insista pas sur ce point ; ça n’aurait rien donné. Regulus releva la tête et regarda autour de lui. Certes, il était en territoire connu, mais il n’aimait pas tous les souvenirs que cela lui renvoyait. Encore un peu sonné, avec l’air d’un dément qui sort tout juste d’une crise, il dit lentement :

- Je veux partir d’ici...

Il se leva rapidement en titubant. Regulus était épuisé ; il avait eu sa dose pour aujourd’hui. Mais, il ne voulait pas retourner tout de suite dans la salle commune des Serpentard. Il savait qu’il y aurait encore beaucoup de gens et ils remarqueraient bien son comportement étrange. Surtout Bella et Cissy...

Regulus ne pu qu’hocher la tête affirmativement. De toute façon, où aurait-il pu aller d’autre ? Il n’y avait pas 36 solutions ; Poudlard était toujours bondé d’élèves, de professeurs et de fantômes avant le couvre-feu. Il sortie donc de la salle sur demande et repassa encore devant le mur qui était maintenant vide.

Lorsqu’ils entrèrent à nouveau dans la salle, ce fut pour y trouver une décoration tout à faire différente. Le tout était beaucoup plus doux et harmonieux, bien que la disposition des meubles soit restée sensiblement la même.

- Tu aimes ?

Regulus fit un petit sourire faible à Eileen et alla se caller dans un divan à proximité.

- Ne me félicite pas pour la décoration, ce n’est pas de moi. Je suis horrible pour ce qui est de la déco. C’est le salon chez l’une de mes tantes...

Son visage s’assombrit lorsqu’il parla de cette tante.

- Effacée de l’arbre généalogique pour traîtrise... Considérée comme une traîtresse à son sang, quoi d’autre ?

Il eu un petit rire amer. C’était génial, ce sentiment familiale chez les Black !

Eileen entra a son tour dans la pièce et fut agréablement surprise du nouveau décor. C'était déjà moins sombre, beaucoup accueillant et chaleureux. Remit de ses émotions, elle fit un grand sourire a Regulus.

-Oui, j'aime beaucoup!

Elle alla ensuite le rejoindre sur le divan.

Ce n'était pas de lui?! Oui, possible qu'il n'aurait fait apparaitre que du vert sur tout le mur... Quoique, elle aimait bien le vert aussi.

Elle continua de sourire.

-La déco est tout un art ... je ne suis moi même pas très doué pour ce qui est d'assembler les couleurs ...

Elle perdit un peu de son sourire quand le visage du jeune homme se rembrunit a l'évocation de sa tante.

-Allons bon, passons a autre chose.
Alors comme ça la déco c'est pas ton truc, Regulus Black n'aurait pas la fibre artistique ?! dit en souriant a nouveau a pleine dent.

Non, effectivement, l’art n’était pas son truc. Regulus était bien plus doué pour le sport ou la moquerie. Le jeune homme regarda tout autour de lui, ravivant quelques souvenirs, avant de répondre à Eileen.

- Non, je n’ai pas du tout la fibre artistique. Je suis doué pour bien des choses, mais certainement pas pour ça. Je préfère de loin le sport ou les potions...

Il arrêta de regarder partout autour de lui et posa plutôt son regard sur Eileen. Il lui fit un petit sourire, mais c’était un peu forcé. Il ne fallait pas trop lui en demander tout d’un coup...

- Et toi ?

Il voulait lui demander ce qu’elle aimait, mais c’était bien rare qu’il ne s’intéresse aux autres. Il ne savait pas vraiment comment le demander... Aussi, ce ne sont que deux petits mots qui garnirent sa question.